L’Institut National de la Santé Publique du Tchad (INSAPT) et le Programme National de lutte contre le Paludisme (PNLP) en collaboration avec Yale Scholl of Public Health organisent une session de formation au sein de l’hôpital Tchad-Chine dans le 8e arrondissement de N’Djamena. Cette formation a réuni les agents de santé communautaires de 20 districts du Tchad. C’est le prof Ali Mahamat Moussa, Directeur Général de l’INSTAP qui a ouvert les activités.
Placé sous le thème : << Surveillance génomique multiplexée et modulaire du Paludisme pour un impact sur la santé publique : From Parasites to Policy », cet atelier de deux semaines a pour objectif de renforcer les capacités des professionnels de santé, biologistes, chercheurs et techniciens de laboratoire au Tchad pour mettre en œuvre, interpréter et utiliser la surveillance génomique moléculaire du paludisme dans le suivi de la résistance aux antipaludiques et de la performance diagnostique, indique prof Fayiz Abakar, directeur des études et de recherche à l’INSTAP.
Cette formation permettra également aux participants d’identifier les marqueurs génétiques de résistance aux médicaments, de suivre la diversité et la dynamique évolutive des populations parasitaires, de détecter rapidement les anomalies diagnostiques, et d’orienter les décisions thérapeutiques et programmatiques.
Selon Prof. Amy Kristine Bei, professeur de l’École de Santé Publique à l’Université de Yale, cette formation est historique et symbolique : elle témoigne de l’esprit de collaboration au service de la santé publique. Ce partenariat entre l’INSTAP, le PNLP, LabiEp et le réseau de laboratoire a permis de se réunir, avec eux – membres de la communauté afin de prévenir à une compréhension globale des parasites du paludisme responsable de la maladie ici au Tchad, grâce à des approches génomique avancées, souligne t-elle.
Pour Kodbessé Bolotigam, coordonnateur adjoint du programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le paludisme continue de causer une morbidité et une mortalité importantes, particulièrement chez les populations vulnérables, malgré les progrès enregistrés ces dernières années, grâce à l’engagement du gouvernement, aux efforts des partenaires et au dévouement des professionnels de santé.
Selon lui, la surveillance génomique n’est pas un simple outil de laboratoire mais un levier stratégique majeur pour permettre au Tchad d’améliorer la prise de décision, d’anticiper les risques, et de renforcer durablement la lutte contre le paludisme. C’est pourquoi il encourage les participants à tirer le meilleur parti de cette formation tout en remerciant les formateurs et experts pour leur engagement; et les partenaires pour leur soutien constant au PNLP.