Reconnue comme deuxième langue nationale depuis 1962, la langue arabe devient aujourd’hui une langue politique au Tchad. L’idée de faire de cette langue une des langues nationales est d’ouvrir la voie aux jeunes Tchadiens d’apprendre aisément dans n’importe quelle discipline et dans n’importe quel pays.
Il faut noter que l’arabe a été et reste une langue scientifique, jouant un rôle majeur dans la transmission des connaissances. Mais la mauvaise interprétation de l’arabe ou sa connotation à la religion musulmane au Tchad la rende impénétrable dans certaines cultures tchadienne. Partout dans l’administration, dans les salles de classes certains administrateurs ou enseignants début une introduction de leur discours en récitant quelques passages coraniques. Une pratique qui obstrue la voie de transmission.
Si la pratique reste comme les savants l’ont utilisé entre le VIIIe et le XVe siècle dans les « sciences arabes » pour diffuser les savoirs d’une vaste aire géographique, l’apprentissage de la langue arabe viendra aisément et volontaire dans la vie des Tchadiens. L’une des difficultés de l’apprentissage de la langue arabe est liée au manque de personnel qualifié. Souvent ceux qui enseignent dans les écoles francophones ne savent pas traduire ce qu’ils enseignent en français et vice-versa pour les francophones dans les écoles arabophones.
Alors le gouvernement doit penser à la formation des cadres bilingues c’est-à-dire des gens qui parlent en français et l’arabe pour permettre aux enfants Tchadiens voire les grandes personnes qui désirent apprendre en français ou en arabe d’apprendre sans difficulté.