par EZÉCHIEL KITA 
Passé au référendum constitutionnel le 29 décembre 2023, la Constitution de la 5e République est en voie de modification. Ce projet de modification vise à introduire la peine de mort à en croire plusieurs sources gouvernementales. Mais pour d’autres cette modification ne vise pas seulement le projet de loi introduisant la peine mais une initiative propre du parti au pouvoir qui voit la Constitution comme un simple papier.
Le parti de l’ancien Premier ministre, Pahimi Padacket Albert ne se reconnaît pas dans cette initiative. Selon certains observateurs, le MPS veut sauter l’article 77 de la Constitution qui interdit le Président de la République d’être en même temps président d’un parti politique. Une disposition déjà violée par le MPS en confiant la présidence du parti au président actuel de la République.
Si cette initiative de modification de la Constitution arrive à passer à l’Assemblée Nationale, le monde retiendra que le Tchad est un État naturel. Si non comment comprendre vouloir un État démocratique et faire en même temps un recul à l’ancienne méthode de correction ?
Dans sa déclaration à l’occasion de la commémoration des 65 ans d’indépendance de la République du Tchad, le Président de la République a déclaré qu’il a tiré les leçons des échecs passés et le Tchad d’aujourd’hui ne sera plus comme le Tchad d’hier. Alors, C’est pour faire un recul pareil ? Après 65 ans d’indépendance, les Tchadiens veulent voir leur patrie au rendez-vous des autres et non repartir en arrière.