Société : les boissons frelatées, une des causes de troubles des jeunes
Les boissons frelatées, malgré les interdictions du gouvernement, la sensibilisation du ministère de la santé publique et bien d’autres associations de lutter contre leur consommation prennent le contrôle total de certains jeunes et vieux. Leurs prises ne sont pas sans risque.
Les risques sont énormes. Sur le plan sanitaire, on note insuffisances rénales, maux de tête, des convulsions, perte de vision ou coma. Sur le plan économique, c’est de gaspillage d’argent.
C’est un phénomène qui passe à toute allure et prend de l’ampleur même dans les villages. Ces boissons appelées Léda ou nguerek vendues entre cent à deux cent francs passent à un niveau terrible. Partout dans les rues ou dans des lieux publics, c’est les sachets vides qui traînent, joincent le sol. Ces boissons sont fabriquées dans des conditions douteuses sans respect des normes de la sécurité alimentaire. Elles sont de véritables intoxications alcooliques sévères.
Elles contiennent souvent un pourcentage d’alcool bien plus élevé que certaines boissons. Ce qui peut provoquer un coma éthylique. Le méthanol ou d’autres substances toxiques affectent directement le système nerveux, des irritations digestives mais aussi des douleurs abdominales. A long terme, ces conséquences peuvent entraîner des atteintes hépatiques jusqu’à cirrhose et d’autres maladies chroniques du foie.Des atteintes rénales (insuffisance rénale) , les risques de cancer.
C’est déplorable parce que maintenant certains jeunes utilisent même une composition appelée composé ou mélange (boissons frelatée plus cube magi plus…..). C’est de suicide du moment où l’on veut à tout prix se saouler. C’est un véritable problème de santé publique. Ces jeunes qui consomment par mimétisme à un moment donné créent de situation de dépendance et de pertes économiques dues aux décès ou aux handicaps.
L’insécurité qui va galopante c’est parce que ceux qui boivent ces boissons perdent de contrôle. Ils adoptent des comportements violents du fait de leur effet altérant sur le cerveau. Cette situation est d’urgence, car dans les écoles, marchés et lieux publics, on trouve absolument les sachets déjà consommés (vides). Les autorités doivent continuer à sanctionner, malgré que les vendeurs trouvent des prétextes.Ces boissons dosées de 40 à 45° sont en train d’arracher la jeunesse.
Le gouvernement doit chercher les vrais complices qui trafiquent ces produits d’une manière frauduleuse. Sinon le Tchad risque de se vider de ces jeunes qui n’ont pas de travail et préfèrent se noyer dans les boissons frelatées.
Alladoukam, pharmacien de formation/ Collaborateur.