Tchad : l’État doit écouter la société civile pour se construire
Pendant des années, les opposants , les journalistes, les activistes, les religieux et bien d’autres couches ne manquent de réagir, d’interpeller et de proposer au gouvernement tchadien les pistes de sortie de ses coquilles pour être un gouvernement préventif et solide dans le développement mais, le gouvernement refuse d’écouter ces derniers et va toujours tête baissée. Et dans la plupart des cas, le résultat est chaotique.
Au lieu de regarder les organisations des sociétés civiles comme des perturbateurs, des ennemis, il faudrait les considérer comme des conseillers, des partenaires.
Dans un pays dit democratique, les organisations de la société civile jouent un rôle très crucial pour le développement du pays. Au Tchad, c’est tout à fait le contraire qui sévit. Le résultat de ne pas les écouter, est l’échec. Même si l’échec est encouragé dans le domaine de l’entrepreneuriat, dans la gouvernance, on pourra tolérer une à deux fois les erreurs ou l’échec, lorsque cela devient perpétuel c’est diabolique voire impardonnable.
Imaginons un peu, si après plusieurs décennies le Tchad n’arrive pas à se stabiliser ou faire face aux aléas climatiques: inondations par-ci, famine par-là, conflits communautaires et agricultureur-éleveurs ne sont pas du reste. Si ces choses se font entendre chaque année, c’est qu’il y a des choses qui ne marchent pas bien.
C’est que le pays a trop de soucis, de problèmes créés par ceux qui détiennent la clé du pays. Cela traduit aussi automatiquement par le mépris des organisations de la société civile. Or, ces organisations sont plus proches de la population, elles connaissent bien et mieux les besoins de la population que le gouvernement.
La volonté du gouvernement seule ne peut résoudre les problèmes tchadiens, c’est pourquoi, il doit tendre les oreilles vers les influenceurs positifs de son peuple. Si le peuple est derrière le gouvernement, le développement se mettra tout seul en marche.
Dans ce pays, plusieurs émissions télévisées, plusieurs journaux, plusieurs conférences, plusieurs dialogues ont été tenus, mais rien de concret pour soulager la population. Les frustrations sont à tout niveau. L’injustice s’installe et les haines vont crescendo. En fin les gens se tuent pour protéger leur pouvoir. Dans tout cela, c’est le peuple, qui souffre et l’image du Tchad qui est ternie.