N’Djamena : Un militaire en tenue a agressé un clandoman à Gassi
KODINGAR MADEBE Emmanuel, licencié en science politique et conducteur de moto taxi (clandoman) de son état a été victime d’une agression ce vendredi 23 août 2024. IL a été grièvement blessé par un présumé agresseur en tenue militaire devant le camp militaire de Gassi dans la commune du 7e arrondissement. La scène s’est commencée au rond-point à double voies aux environs de 3H du matin lorsque ce présumé agresseur lui a demandé de le déposer à la station des minibus devant le camp militaire de Gassi sur un prix de 1000 FCFA.
Pour KODINGAR MADEBE Emmanuel le militaire lui demandait de lui déposer à la station de minibus de Gassi au prix de 1000 FCFA. « Avant de quitter, il m’a demandé de patienter un peu le temps qu’il va finir de manger son sandwiche. J’ai accepté de l’attendre. En mangeant le sandwiche, il m’a demandé est-ce que je peux manger avec lui ? Mais je l’ai dit non, je ne mange pas ça », souligne Emmanuel.
Arrivée à la destination selon la victime, son client lui a demandé s’il a la monnaie de 5 000 FCFA avant de lui remettre un billet de 2 000 FCFA t. « Il m’a demandé est-ce que j’ai la monnaie de 5000 FCFA. Je l’ai dit non. Il a fouillé dans ses poches, il a trouvé 2 000 FCFA et il m’a tendu. Je lui ai remis deux billets de 500 FCFA et le fait de mettre mon argent dans la poche, il a enlevé la clé de ma moto. Automatiquement il a sorti un pistolet et se met à charger pour m’abattre. Directement j’ai bondi sur lui. Il voulait coute que coute pour me tirer mais il n’a pas eu l’occasion. C’est pourquoi il m’a frappé avec l’arme qui est avec lui et m’a fait blesser partout sur la tête », témoigne Kodingar Madébé Emmanuel.
« Tellement qu’on a mis assez de temps pour se bagarrer » poursuit-il. « On était tous fatigués. Il m’a abandonné avec ma moto et il était parti avec la clé. J’étais resté un instant sur la moto pour attendre mes amis que je les ai appelé pour m’amener à l’hôpital, les militaires qui sont au camp en face de nous étaient arrivés. Ils m’ont demandé, qu’est-ce qui ne va pas ? Je leur ai dit que je suis agressé. Ils ont pris mon contact et ma moto avant de continuer avec leur recherche au quartier ».
L’agresseur a été appréhendé par les militaires au camp de Gassi où il est entrain de méditer sur son sort. Malgré l’interdiction de port d’armes de toute qualité dans la ville, le cas d’insécurité va grandissant. De jour en jour le nombre des agresseurs augmente. Ces diplômés qui se jettent dans ce service courent tous les risques pour subvenir aux besoins de leur famille. Kodingar MAdebe Emmanuel exhorte ses amis clandomen à se promener avec quelque chose pour se défendre en cas d’une agression même si y a fouille d’armes.