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La gestion des ordures ménagères reste une épine aux pieds pour les communes de N’Djamena. Cette difficulté de gestion fait que la ville devient de jour en jour la capitale des ordures.

Les communes de N’Djamena ont de la peine à gérer les ordures ménagères de populations. Le rêve de nos autorités de faire de N’Djamena la vitrine d’Afrique serait hypothéqué par la gestion des ordures. Le système de gestion mis en place par la mairie à travers N’Djamena nadif ne permet pas de sortir cette ville de l’auberge. Car, la demande est au-dessus de l’offre. Certains quartiers sont inaccessibles pendant la période de pluie.

Dans les dix arrondissements, les bagues à ordures manquent cruellement. Les canaux d’évacuation des eaux usées, les voies publiques tiennent place à des bagues à ordure. Les ordures de toute nature se discutent la place avec les humains. Certains des marchés de la place se tiennent en pleine ordure. Pires, les aliments sont exposés à même sur ces ordures. Même certains arrondissements nagent dans les ordures. La collecte des ordures n’est pas visible dans tous les quartiers de la ville.

Les communes de N’Djamena sont un véritable dépotoir. Où se trouve le problème?

La question de la gestion des ordures est une question de mentalité. L’on peut beau avoir de bague à ordure mais, la population va toujours boucher les canaux d’évacuation des eaux usées et déposer les ordures dans les rues. Car, une sagesse africaine dit : « le chien ne change jamais sa façon de s’assoir ». L’une des causes fondamentales du problème de la gestion des ordures à N’Djamena est l’incivisme notoire de la population. 

Cette population, attend tout de ses dirigeants, même pour donner un coup de balai chez soi, il faut que la mairie le fasse pour nous. Or, on ne reçoit pas le développement mais, on le construit. Les N’djaménois sont responsables de cette insalubrité. Du plus vieux aux plus jeunes, plus personne ne pense que la propriété de la ville est aussi une affaire de personne. Certaines personnes dans leur voiture jettent sans inquiétude le bidon d’eau consommée ou la canette de sucrerie utilisée. Les quelques rares efforts fournis par les autorités municipales ne sont que goutte d’eau dans la mer.


Manque de suivi

La mairie de N’djamena, par un arrêté a instauré la journée de salubrité tous les samedis avant d’ouvrir les boutiques et les marchés. Cette mesure aurait soulagé un peu la ville. Malheureusement, les agents municipaux chargés de faire appliquer cette mesure n’arrivent plus à assurer le suivi. Même s’ils le font ce n’est qu’une formalité.

Certains au lieu de donner un coup de balai préfèrent juste fermer leur boutique et attendre juste 10 heures pour vaquer à leurs activités. En principe celui qui a déjà nettoyé sa devanture doit vaquer à ses occupations. Or, c’est un autre règne car, même si les commerçants nettoient leur devanture, les agents municipaux leur infligent une amende.

Et pourtant, l’idéal c’est de donner un coup de balai. Pourquoi ces agents agissent-ils ainsi ? Le comportement des agents municipaux met à mal la vitalité de cette mesure. Les autorités sont interpellées, elles doivent impliquer leurs collaborateurs les plus proches notamment les délégués des quartiers et chefs de carrés qui sont les traits d’union entre la population et les autorités municipales pour amener la population à la bonne gestion des ordures car, leur santé en dépend. Ils doivent constituer les points focaux.


Comment faire ?

« Mon peuple meurt faute de connaissance », disent les saintes écritures. Ainsi pour éviter que le peuple N’Djaménois meurt, il faut l’instruire. Les autorités de la mairie doivent former les délégués des quartiers et les chefs de carrés à la technique de gestion des ordures ainsi que des paires éducatrices par arrondissement pour aider la population en matière de gestion des ordures ménagères.

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