Tchad : La STDC rappelle le président, MIDI sa responsabilité à garantir la stabilité institutionnelle

La Société Tchadienne de Droit Constitutionnel (STDC) a organisé ce samedi 27 juillet 2024 au CEFOD de N’Djamena, sur le thème : « L’évaluation du processus de retour à l’ordre constitutionnel ». Au cours de cette conférence, les intervenants veulent faire savoir aux populations les avancés et les échecs du retour à l’ordre constitutionnel au Tchad.

Selon Dr Allah-ramadji Nabaye, porte-parole de la STDC, après la mort du président Idriss Deby Itno, le pays est tombé dans une transition de trois ans. Cette transition a ouvert la porte à un processus politique qui a permis d’avoir un président démocratiquement élu malgré les irrégularités constatées ( composition de l’ANGE et le conseil constitutionnel). Mais la gestion de la gouvernance sous cette 5e République qui reste à désirer, c’est pourquoi il a qualifié cet retour à l’ordre constitutionnel d’un retour partiel.

Dr Djikmbaye Nangmbatinan Armand, par ailleurs président de la STDC, quant à lui, a proposé un tableau national à améliorer pour que ce retour à l’ordre constitutionnel soit total. Dans ce tableau national, Dr Djikmbaye Nangmbatinan dit avoir constaté avec regret la gestion de la chose publique. C’est pourquoi il interpelle le gouvernement de la 5e République a revoir la gestion des finances qui est totalement accablée par la gabegie, la cleptomanie et la corruption.

Dans le domaine de l’exercice des droits et libertés publiques, Djikmbaye Nangmbatinan Armand a interpellé le gouvernement à revisiter l’ordonnance n°09 du 1er août 2023 interdisant les manifestations publiques ; l’ordonnance n°001/PR/2024 du 04 juillet 2024 portant restructuration des unités administratives et le projet de loi portant composition du futur parlement, régime des inéligibilités et des indemnités parlementaires.

Le président de la STDC a demandé également la reconfiguration de l’ANGE et le Conseil Constitutionnel pour un retour total à l’ordre constitutionnel. Il rappelle aussi le Président de la République, Mahamat Idriss Deby Itno sa responsabilités à garantir la stabilité institutionnelle et normative durable par des actes de portée national impactant la cohésion sociale et le développement afin d’éviter des risques majeurs d’explosion nationale.