Tchad : Le PAM et la FAO cherchent des solutions durables pour faire face aux crises alimentaires et nutritionnelles récurrentes
Le comité de pilotage du programme de renforcement de la résilience des systèmes alimentaires (P2RSA) « le goût de la vie » a tenu sa première réunion le 17 juillet 2024 dans un hôtel de la place à N’Djamena pour leur permettre d’examiner les rapports financiers des exercices 2022-2023 et les prévisions budgétaires de l’exercice 2024 afin de juger de l’effectivité de la réalisation du programme.
Pour le représentant de la FAO au Tchad, Marc Mankoussou, le P2RSA a pour but de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ainsi que les revenus des acteurs des chaînes de valeurs des zones d’intervention du programme dans quatre provinces du pays à savoir Kanem, Bar-El Gazal, Mayo Kebbi Est et Mayo Kebbi Ouest. Ce programme a été financé à hauteur de 54 millions d’euros par l’Union Européenne, a-t-il rappelé.
En termes des réalisations, Marc Mankoussou a souligné que le P2RSA a distribué 667 775 intrants maraîchers et pluviaux ; 30 000 unités d’outils oratoires. Il a aménagé et restauré 21 sites clôturés, 136 hectares de terres aménagées pour la production agricole, 339 hectares de terres restaurées et équipé 19 forages maraîchers de pompes solaires, relève-t-il.
S’agissant de la santé animale, le programme a acquis et administrés 3 167 166 doses de vaccins pour lutter contre les maladies animales telles que la peste des petits ruminants (PPR),la pleuropneumonie contagieuse bovine (PPCB) et contre les maladies zoonotiques, notamment I ’anthrax, poursuit-il.
Le représentant de la FAO a aussi rassuré le comité de pilotage que la FAO et le PAM sont toujours disponibles pour accompagner le Tchad dans cet effort visant à relever les défis liés à son développement afin d’atteindre les objectifs fixés. Marc Mankoussou a exhorté également les participants de procéder à une analyse minutieuse du contexte et formuler les recommandations audacieuses mais réalisables au bénéfice des communautés.
Pour le Ministre de la production et de l’industrialisation agricole, Kedda Balla, par ailleurs, président du comité de pilotage de P2RSA, le Tchad dispose d’importantes ressources naturelles productives que sont l’eau, les terres agricoles et la végétation qui gagneraient à être valorisées rationnellement pour contribuer à la lutte contre la faim, la malnutrition et la pauvreté qui touchent une frange importante de la population. Malheureusement, I ‘exploitation de ces ressources à des fins agricoles, d’élevage et halieutiques buttent à des contraintes majeures parmi lesquelles les répercussions du changement climatique, le sous financement du secteur, l’insuffisance des capacités des ressources humaines et des réformes.
Cette situation limite les performances des systèmes de production et de plus en plus elle met les personnes en insécurité alimentaire et nutritionnelle. Mais avec I ’appui technique de la Délégation de l’Union européenne, le gouvernement décidé de changer cette situation et redonner au secteur ses lettres de noblesse en faisant de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et l’agriculture durable (SANAD) une des priorités nationales, précise le ministre.