Déguerpissement au Tchad : Responsabilités des autorités et souffrance de la population
Déguerpir sa population est un phénomène récurrent au Tchad en général et en particulier à N’Djamena. Chaque année, c’est à l’approche ou pendant la saison des pluies que les autorités se permettent le luxe de mettre les caterpillars sur les maisons de gens.
Dépourvue de forces, cette population n’a que les yeux pour pleurer. C’est le cas tout ressèment sur l’avenue Matthias Ngarteri dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena et autres.
Dans son programme politique présenté le mois dernier, le premier ministre Allah Maye a fait de la cohabitation pacifique et de la paix ses crédo. Casser les boutiques et maisons des gens ne mettent-ils pas ce programme politique en difficulté ? Les tchadiens le croiront-ils vraiment pendant que sous leurs yeux ils voient leurs biens saccagés ainsi ? Le temps est un vrai maître qui ne trahit jamais. Il nous dira mieux.
Comme si c’est un jeu d’enfant. On déguerpit par-ci et donne par-là le terrain qu’on a renvoyé les gens dessus. C’est ce qui a aussi occasionné la manifestation le 11 juillet dernier au marché champ de fil où les mécaniciens déguerpient ont vu leur place attribué aux vendeurs de téléphone (Wall Street). Cet acte met en cause le vivre ensemble et crée de blessure intérieure difficile à guérir.
Les N’Djamenois ne sont pas à l’aise car, personne ne sait si dans les heures qui suivent sera balayée sur son propre territoire. Ceci fait que le stress va crescendo et la joie quitte chaque les gens.
À chaque année, les autorites communales en commun accord avec celles de cadastres se mettent ensemble pour exécuter le service de déguerpissement et à de période difficile. Si seulement elles se mettaient ensemble pour arranger les routes dégradées, qui causent très souvent des accidents serait vraiment avoir compassion de son peuple.
Les caniveaux sont remplis de saleté. C’est par endroit qu’on dégage ces saletés. Les goudrons remplis de sables, dans certains chaussés on ne voit plus même le goudron. La mairie ferme les yeux dessus mais continue à ôter le sommeil de la population.
Les autorités en chargent de d’aménagement du territoire et de l’urbanisme doivent s’organiser pour lotir l’espace dans la zone urbaine avant de vendre. Le terrain au tchad, c’est l’affaire des boulama, des chefs de quartier et carré qui vendent le terrain d’une manière anarchique.
La mairie a son tour, avec la complicité de service cadastral cassent sur leur passage les habitations des pauvres qui ont économisé pendant plusieurs décennies pour construire un boucaro pour loger leurs enfants, petits fils…
Le problème de déguerpissement est devenu monnaie courante au Tchad. Les autorités tchadiennes sont interpellées à prendre leur responsabilité afin de répondre favorablement aux besoins de la population qui souffre déjà trop.
Ngarnaissem Noudjial/stagiaire