Tchad : grincement de dents le jour de joie, investiture du Président MIDI
23 mai 2024, jour très spécial pour les tchadiens. Sa spécificité est bourrée de tout. Les mécontentements sont partout. Si d’un côté les gens sont dans la gaité, la béatitude, d’autre côté les lamentations et mal du cœur sévissent.
Oui au palais des arts, une foule se réjouit pour assister à l’investiture du nouveau président de la République. Même au sein du palais, les gens gémissent. Nous avons les journalistes qui sont censés être dans la cérémonie se retrouvent caserner dans un endroit devant un écran géant pour suivre les évènements. Alors que ces derniers ont reçu des badges de la présidence pour la circonstance. Ainsi les hommes de presse sont minimisés dès le premier jour de la cinquième République.
Pendant que le président n’a pas encore avalé ses salives de rendre justice équité et transparence à tous que le contraire se produit. Certains organes mécontents de la restriction d’accès à la salle de cérémonie ont boycotté la couverture médiatique de ladite cérémonie. Les organisateurs ont préféré les médias étrangers qu’aux médias nationaux.
Certains établissements scolaires, marchés et autres sont fermés, pour cause , l’investiture du Président du Tchad. Un décret est publié tardivement pour déclarer ce jour férié chômé et payé. Ce terme ne marche pas avec les vacataires dans les établissements scolaires privés où la majorité des enseignants sont diplômés sans emploi. Aucun responsable d’établissement ne va payer. C’est un souci pour ces derniers.
Une partie du peuple qui n’est pas d’accord avec les résultats proclamés par le conseil constitutionnel préfère s’occuper de ses affaires que de se mêler à cette investiture. L’ex premier ministre Succès qui se dit remporter la victoire et qu’elle est confisquée par son frère MIDI n’a pas mis pied à ladite cérémonie. Les internautes et certains médias en commentent. Mais ne dit-on pas que chacun est responsable de son temps ?