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Tchad : Le GCAP ne reconnaît pas l’élection présidentielle du 06 mai 2024 et appelle à une résistance

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L’un des portes-paroles du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) , Max KEMKOI a fait une déclaration ce vendredi 17 mai 2024 dans un hôtel de la place à N’Djamena afin de situer à l’opinion nationale et internationale leur position après la proclamation des résultats définitifs des élections présidentielles du 05 et 06 mai 2024.

Lors de cette déclaration, les partis politiques membres de GCAP, disent qu’ils ne reconnaissent pas cette élection qui, selon eux est une élection préparée et organisée par les responsables exclusifs de l’exécutif pour ne pas la perdre. Elle n’est ni plus, ni moins qu’un coup d’État. Donc , qu’ il n’y a pas de Président de la République du Tchad car, un Président de la République est un élu, voté dans des conditions régulières en termes de taux de participation, de la majorité ce, dans des conditions normatives, organisationnelles et opérationnelles requises, souligne-t-il.

C’est dans cette optique que Max KEMKOI a qualifié Mahamat Idriss Deby ITNO, « d’un homme imposé président de la République par une élection irrégulière avec des résultats programmés et des intimidations militaires d’ampleur outrancière où les armes, de tout calibre, étaient mobilisées et pré-positionnées sur le territoire national contre les mêmes populations qu’ils disent l’avoir élu à 61%. » Ainsi, pour nous, il y a un président proclamé mais pas un président élu, poursuit-il.

Pour le GCAP, une élection est admise comme légitime lorsqu’elle est « conforme aux principes démocratiques, c’est-à-dire qu’elle respecte les normes démocratiques telles que le droit libre de vote, la transparence du processus électoral, l’égalité de compétition entre tous les candidats et le respect de la souveraineté de l’électeur ; organisée dans le respect strict des lois équitables et règlements en vigueur y relatifs avec une organisation conforme aux lois électorales nationales et internationales, garantissant un processus équitable et transparent ; bénéficie d’une large participation citoyenne avec un taux de participation électorale significative, démontrant l’engagement des citoyens envers le processus, gage de la légitimité des résultats ; supervisée de manière indépendante avec des organes ou institutions non complaisantes, impartiales et indépendantes devant garantir la crédibilité et la légitimité de cette élection ; acceptée par tous les acteurs politiques ainsi que les électeurs, même s’ils ne sont pas ceux qui ont eu à participer. C’est ce qui contribue à la stabilité politique et à la légitimité du gouvernement élu ; reconnue par la communauté internationale puisque l’observation internationale et la reconnaissance par la communauté internationale renforcent la légitimité de l’élection en fournissant une évaluation externe et impartiale du processus électoral, renchérît-il.

Mais, une élection qui est organisée, dans l’inconformité totale aux lois et règlements électoraux, sans respect de la liberté et d’équité du processus électoral en l’occurrence le droit libre de voter ; une élection assortie d’une grande intimidation et manipulation sans une quelconque égalité de compétition entre les candidats, sans participation électorale significative, sans règles minimales de transparence relatives au dépouillement, à la collecte et au traitement des résultats, et à l’annonce des résultats provisoires, sans indépendance des organes en charge de l’organisation et gestion des élections ainsi que celle de l’organe en charge du contentieux et, sans observation internationale, ne saurait être une élection que le GCAP validera dans ces conditions-là.

Au nom de Front de Résistance pour les Elections Libres, Inclusives et Transparentes (FRELIT) , le GCAP appelle tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette élection et ses résultats, à une mobilisation d’ensemble pour des actions de défiances politiques et civiques permanentes qui seront lancées bientôt sur toute l’étendue du territoire afin d’exiger le vivre digne, libre et respecté dans un État laïc où la justice garantit les droits de chaque citoyen.

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