Afrique:Les pays de la CEMAC demandent le retrait de la candidature du Tchad à l’ASECNA au profit du Gabon
La Présidence de la République est entrain d’étudier la sollicitation des pays membres de la CEMAC qui demandent au Tchad de retirer sa candidature à l’ASECNA au profit de celle du Gabon.
Le remplacement à la dernière minute de la première candidature du Tchad pour la direction générale de l’ASECNA a de conséquence négative et minimise la chance du pays à diriger cette prestigieuse institution de navigation aérienne. Et pour cause, le profil du nouveau candidat ne convainc pas et les pays de la CEMAC se tournent désormais vers le candidat du Gabon dont le profil fait l’unanimité.
Alors que le premier candidat a un bon profil admiré par beaucoup des pays qui ont fini par cautionner la candidature du Tchad, le second n’étant pas un professionnel du domaine de l’aviation et n’a pas les qualités requises a poussé les anciens soutiens du Tchad à se tourner vers d’autres candidats. Sa gestion peu honorable des affaires publiques par le passé n’a pas joué en faveur du Tchad.
Après la tergiversation des plus hautes autorités et le remplacement du candidat du Tchad pour le poste de la direction générale de l’ASECNA, les pays de la CEMAC et de la CEDEAO qui soutenaient par le passé notre pays, ont retiré leurs soutiens. Certains ont même profité pour présenter des candidats. C’est le cas du Gabon dont la candidature est désormais soutenue par le Cameroun, la Centrafrique et la Guinée équatoriale. Ensuite le Congo qui est aussi candidat mais risque de se retirer au profit du Gabon.
Les pays de la CEMAC ont demandé officiellement au Tchad de retirer sa candidature au profit du candidat du Gabon qui fait désormais l’unanimité dans la sous-région. L’unique condition pour qu’ils soutiennent en retour le Tchad pour sa candidature à la tête de la Banque Africaine de développement (BAD). Une sollicitation raisonnable que le Tchad n’a pas d’autres choix que d’accepter, donne la possibilité à l’Afrique centrale de diriger deux grandes institutions africaines.
En Afrique de l’ouest, le Burkina qui soutenait le Tchad par le passé a aussi profité de la situation pour présenter un candidat qui est aussi soutenu par les pays de l’Alliance des Etats du Sahel. Il parait aussi que le Burkina a envoyé une correspondance au Tchad pour lui demander de soutenir le candidat de l’AES à cause de l’hésitation de notre pays à s’en tenir à son candidat initial. Une situation qui nous ramène à nous interroger sur les récentes déclarations du candidat du Tchad qui prétend que le Burkina soutient le Tchad alors que le gouvernement burkinabé dit le contraire. Entre les deux pays, l’un a menti à son public.
Le Bénin aussi a sauté sur l’occasion pour candidater avec le soutien du Togo. La Côte d’ivoire aussi a présenté un candidat avec le soutien du Sénégal, de la Guinée Bissau et la Gambie. Au niveau des îles, les Comores ont présenté un candidat avec le soutien de la France. Le seul pays qui n’a plus de soutien est le Tchad qui a même été lâché par les pays de la CEMAC à cause de bourbes causés par nos autorités qui ont remplacé à la dernière minute notre candidat.
Pour que le Tchad ne perde pas sa chance de diriger la direction de la BAD, les autorités doivent raisonnablement retirer la candidature de notre pays pour la direction de l’ASECNA afin d’espérer le soutien des pays de la CEMAC. Tout gouvernement responsable ne doit pas hésiter dans de telle situation. Le Tchad doit troquer la direction de l’ASECNA qui est perdue d’avance avec la BAD.