Éditorial : les électeurs expriment le désir du changement
Dans tout pays au monde, le peuple décide d’avoir un chef d’État. Pour ce faire, il passe par les élections pour que quiconque vote publiquement exerce cette tâche combien lourde. C’est ainsi que le Tchad est entre four et moulin après trois ans de transition en campagne présidentielle pour le scrutin du 06 mai à venir.
Presque tous les candidats se clash pour dénigrer l’un et l’autre. C’est juste des escalades verbales du jamais vu. Surtout, un petit jeu politique entre le pilote et son copilote. C’est pour la première fois en Afrique qu’un président en fonction avec son premier ministre partent en campagne présidentielle différée. Ça cette histoire ressemble à l’histoire de David et Saül.
Il faut noter que dans la présentation des programmes de société des dix candidats au public certains candidats s’en prennent aux autres, chose qui est anormal. Ce n’est pas en critiquant l’autre ou soulevant la natte sur le déchet de l’autre qui fera d’un parti le meilleur. Tous les problèmes des tchadiens sont connus. Même un enfant qui vient de naître le sait. Il vaut mieux parler de sa formation politique et laisser les injures et critiques de côté.
Après deux semaines de campagne du Nord au Sud et l’Est à l’Ouest, l’on ne sait absolument pas qui supporte. La population d’une manière ou d’une autre sort et s’aligne ou assiste à tous les meetings que donnent les candidats chose normale. Il faut écouter ce que forme comme projet de chaque candidat pour pouvoir le voter le jour J du scrutin. C’est dans ça que l’orgueil gagne certains candidats et la haine malmène d’autres au point de divaguer.
De ce qui précède, la présence massive de la population derrière certains candidats exprime que ces derniers ont besoin de changement. De toute façon, tout candidat a été assisté. Notons que c’est l’excès de blessures intérieures accumulées des années qui amène certains habitants de certaines localités de sortir si nombreux pour exprimer leur désir du changement. Il n’y a pas eu un candidat où les gens ne sont pas sortis à son meeting. Sauf en terme de chiffres difficiles de le donner.
C’est pendant que les candidats présentent leur programme de société, le groupe de concertation des partis politiques (GCAP) lui sensibilise les gens au boycott, car pour lui, la procédure de ces élections ne respectent pas les normes. D’autre côté, sa candidature a été empêchée pour de raison selon eux, de double nationalité. À cela s’ajoute la mort de Yaya Dillo.
Pour le reste, qui va gagner, qui va perdre, attendre la magie des urnes pour y définir.