Après son kidnapping Djibrine Mahamat Hassan, réclame 85 millions FCFA à son institution
Insécurité dans le monde en général et au Tchad en particulier on en parlera assez. Dans les jours passés, les réseaux sociaux ont signalé le cas de kidnapping d’un cadre de l’École Inter-États de douane par les coupeurs de routes (zaraguina) à la frontière du Cameroun, le 14 janvier 2024 et libéré le 16 mars dernier. La victime se prononce sur les faits.
Témoignage:
« Je m’appelle Djibrine Mahamat Hassan, inspecteur des finances. Je suis le chef service comptable à l’École Inter-États des douanes zone CEMAC. En fonction en Guinée équatoriale, j’ai pris congé pour fêter la fin d’année avec ma famille au Tchad.
Je devais reprendre service le 19 janvier 2024. Sur le chemin de retour en Guinée par voie terrestre passant par Moundou pour arriver au Cameroun avant de continuer, à 15 km de la frontière Moundou-Cameroun, le groupe de bandits nous a arrêté. On était quatre (4) dans le véhicule dont ma femme, un étudiant, moi-même et puis le chauffeur. Ma femme était libérée.
Nous trois, étions conduits dans la base de ces zaraguina. Une localité qu’on a marché trois jours avant d’ y arriver. J’ai subi toutes sortes de tortures corporelles possibles par ces derniers. Bastonnades, gifles, injures. Aussitôt qu’on nous a arrêté, on nous a laissé communiquer avec nos parents et services pour leur signifier que nous étions vivants.
J’ai appelé mes parents et mon service pour leur signifier ce qui nous est arrivé et, ce que ces brigands demandent avant ma libération. Mon service n’a même pas réagi depuis le 14 janvier qu’on m’a arrêté jusqu’à ma libération le 16 Mars 2024.
Les zaraguina ont demandé une rançon de 85 000 000f. Selon eux, qu’ils ont toutes les informations me concernant que je suis un haut cadre et j’ai beaucoup d’argent. La pression était grande que je ne pouvais pas. Mes parents se sont mobiligés pour répondre à leurs exigences sinon ils vont me tuer.
Ces bandits sont des peuls. Ils sont armés jusqu’aux dents et ont beaucoup d’armes de guerre. Ils ont leurs complices en ville et dans les villages qu’ils opèrent en commun accord. Grâce à Dieu et aux forces de l’ordre les enquêtes ont été menées jusqu’à ce que les forces de l’ordre arrivent à nous libérer des mains de ces bandits armés.
Je tiens à remercier le gouvernement Tchadien, le Général Mahamat Idriss Deby et ministre de la sécurité qui ont agi pour ma libération. Qu’ils continuent dans cet esprit et faire tout pour sécuriser cette zone et le Tchad entier des bandits.
Ce que je déplore, c’est le comportement de mon institution qui, depuis mon arrestation personne n’a osé faire quelque chose en ma faveur. Pourtant, c’est un voyage de service que je fais et suis tombé entre les mains de ces criminels.
Je demande que l’École Inter-États des douanes zone CEMAC me rembourse la rançon que mes parents ont payée. Que le gouvernement tchadien intervienne que je puisse entrer dans mes droits. »