Tchad : Les médias suspendus ne veulent plus voir Abderamane Barka Abdoulaye Doningar à la tête de la HAMA
À travers un point de presse animé ce 25 Mars 2024 à la maison des médias du Tchad, Abbé Abel , le porte-parole des journaux suspendus par la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) dénonce la volonté du président de la HAMA, Abderamane Barka Abdoulaye Doningar de porter un coup à la transition de Mahamat Idriss Deby Itno en déstabilisant les journalistes contre l’argent par décision N° 015/HAMA/SG/2024.
Dans cette déclaration, Abbé Abel, porte-parole des journaux suspendus a fait mention du manque d’assurance d’ Abderrahmane Barka Abdoulaye Doningar, qui a ouvert des chantiers de déstabilisation au nom de l’argent contre des journalistes tchadiens sous prétexte de la défense d’une orthodoxie journalistique qui n’a jamais fait partie de son personnage cache très mal ses échecs. Tant qu’il était dans l’ombre de feu Mahamat Hissein son oncle maternel, il avait nourri de l’amertume contre les journalistes indépendants qui étaient ses modèles mais qu’il ne pouvait égaler, dit-il.
Selon Abbé, cette suspension des journaux sont des prétextes qui ont servi à couvrir des détournements des fonds destinés aux médias tchadiens durant la période de transition très difficile tant sur le plan financier que sur le plan des activités professionnelles. Pendant que les journalistes et leurs organes s’échinent pour mettre l’information à la disposition du public, Abderamane Barka ne cherche que les moyens de réduire le nombre des journaux tout en augmentant le budget de la HAMA. Sa plus grande trouvaille est d’avoir inventé par la même occasion des 17 journaux qui ne sont pas encore créés mais à qui il demande des subventions qu’il compte bien détourner. En décidant de la suspension de 30 organes de presse dans la même période, il diminue le nombre des bénéficiaires qui est de 380 à 350 organes. Ce qui lui fait une retenue à la source de la subvention des 30 journaux qu’il se mettra en poches, a-t-il clarifié.
Pour ABBÉ, la démarche qu’ Abderamane Barka a entrepris pour fermer les 30 journaux en invoquant le défaut de parution depuis un an ne s’applique pas à son journal. Pourtant il n’a jamais réussi à faire fonctionner le journal qu’il avait créé ne serait-ce que deux mois. En effet, il avait publié deux numéros seulement puis il avait jeté l’éponge parce qu’il n’avait pas la carrure de ces promoteurs qui ont continué contre vents et marées pendant plus de 17 ans et voir plus. Ce chef d’entreprise de presse qui a fait long feu par la création d’un journal qui a fait l’effet d’un feu de paille se mue aujourd’hui en censeur réformateur de la presse tchadienne, précise le porte-parole Abbé Abel.
« Rien n’arrête depuis lors Abderrahmane Barka Doningar dans sa soif d’être vu comme un patron. Sans vergogne, s’il est allé jusqu’à abuser de la naïveté du chef de l’État en utilisant un autre nom, où est ce qu’il s’arrêtera avant de faire déferler sur la campagne électorale la colère des médias qui redoutent déjà les coupes sombres qu’il fera dans les subventions aux médias. Si les journalistes tchadiens font les frais de son zèle ainsi que les journaux devenus ses cibles pendant cette croisade qui finira par pousser les journaux à se transformer en journaux anti Mahamat Idriss Deby Itno, Président de transition. Ses chantiers anti médias vont pousser les journalistes, au fur et à mesure, qu’il sévit à se dresser contre le pouvoir qui sera considéré comme l’instigateur de la dictature et de la censure. », renchérît-il.
Cette lutte noble que nous engageons aujourd’hui ensemble pour défendre nos droits, parce qu’on ne peut pas parler de devoir sans parler de droit. Ce le lieu de demander au président de la transition et le premier ministre de transition, de freiner cet abus d’Abderrahmane Barka Abdoulaye Doningar, président par défaut de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel du Tchad (HAMA) sur les médias privés du Tchad. La lutte ne fait que commencée et nous irons jusqu’au bout, a-t-il déclaré.