Tchad :La junte militaire panique face à une baisse drastique des effectifs militaires français
L’ancien ministre français Jean-Marie Bockel qui avait dénoncé en 2008 la « Françafrique », a été nommé « envoyé personnel » du président Macron en Afrique, selon une information donnée par l’AFP.
Jean-Marie Bockel est ainsi chargé d’expliquer aux pays accueillant des bases françaises (Tchad, Sénégal, Côte d’Ivoire et Gabon) « les raisons et les modalités » d’une forte réduction prochaine de la présence militaire française en Afrique.
On comprend maintenant pourquoi le président de la transition qui compte garder indéfiniment le pouvoir au Tchad, s’est précipitamment rendu à Moscou pour solliciter l’aide du président russe Poutine afin de « stabiliser » son régime. Mahamat Idriss Déby avait certainement été informé de cette décision de Macron de « changer le statut, le format et la mission des bases françaises en Afrique ».
Fragilisé et contesté à l’intérieur après l’échec de la transition qui n’en est vraiment pas une et lâché par la communauté internationale pour son refus d’honorer son engagement à ne pas se représenter à la prochaine élection, le Général putschiste cherche donc d’autres soutiens pour perpétuer son pouvoir dynastique au Tchad.
Les 400 militaires hongrois qui viendront au Tchad au printemps prochain ne semblent pas suffire pour assurer la sécurité de son régime. La junte militaire a peur et n’a plus confiance malgré toutes les armes achetées ces derniers temps. Elle cherche donc à verrouiller la période allant jusqu’aux élections par une force militaire étrangère.
Nous condamnons fermement toute intervention militaire étrangère dans notre pays et une prolongation par la force de la dynastie Déby après plus de 30 ans de dictature implacable de Déby père.
Sources : MOUSSA PASCAL SOUGUI