Accord de Kinshasa: la CNDH s’inquiète et s’interroge sur les réparations des victimes du 20 octobre 2022
Après la signature de l’accord de principe de Kinshasa entre le gouvernement de transition et le leader du parti Les Transformations, Dr Succès Masra en novembre suivi de l’adoption de la loi portant l’amnistie générale pour les faits du 20 octobre 2022, la commission nationale des droits de l’homme (CNDH) en saluant la volonté des acteurs à entrer la hache de guerre et tenant compte de la gravité des violations des droits humains et les traitements dégradants, elle « s’inquiète et s’interroge sur les questions de réparations des victimes, dont aucune disposition de la loi d’amnistie n’a fait mention ». Ce qui constitue selon la CNDH, « une caution à l’impunité et une entrave à la justice ».
Pour la CNDH, les victimes sont abandonnés à leur triste sort. « Elles sont victimes des mutilations à vie, des orphelins, des disparus, des familles disloqués… », Martèle la CNDH. Toutefois, elle encourage le gouvernement à mettre en place un mécanisme pour réparer les préjudices subis, ou organiser une justice transitionnelle, pour l’apaisement des cœurs. « Cela participera à la réconciliation nationale tant souhaitée par les Tchadiens dans leur ensemble. C’est aussi à ce prix que l’impunité peut être combattue », souhaite-t-elle.
La CNDH se dit disposée à accompagner le gouvernement dans ce sens. Pour cela, elle a mis en place un comité de suivi des recommandations du rapport sur les évènements du 20 octobre 2022.
Il faut rappeler que la loi portant l’amnistie générale pour les faits commis pendant les évènements du 20 octobre 2022, a été adoptée par les conseillers nationaux de transition (CNT), le 23 novembre 2023. Cette loi couvre toutes les infractions commises pendant ces événements douleureux à la sortie du dialogue national inclusif et souverain.
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