Tchad : « Nous sommes un gouvernement responsable… », Abdraman Koulamallah
Le gouvernement de transition s’explique devant la presse nationale sur ses engagements consignés dans l’accord de principe avec le leader du parti Les Transformations, Dr Succès Masra. C’est à travers une conférence de presse animée vendredi 03 novembre 2023, par l’ancien rebelle actuel ministre de la réconciliation nationale, Abderaman Koulamallah.
Une conférence qui a donné l’occasion au ministre de la réconciliation nationale, Abderaman Koulamallah d’éclairer les engagements du gouvernement. Abderaman Koulamallah a souligné que le gouvernement s’engage à garantir le respect des libertés publiques pour tous les citoyens. « Nous sommes un gouvernement responsable. Aucune loi ne peut remettre en cause les libertés des citoyens. Il serait assez surprenant pour un gouvernement aussi responsable que le nôtre de ne pas respecter ses engagements, a précisé l’ex porte-parole des rebelles par ailleurs ministre de la reconculliation nationale.
Le respect de l’accord
En rappelant à Dr Succès Masra de respecter ses engagements pris à Kinshasa, Koulamallah n’a pas perdu ses réflexes. Il va droit dire que le respect des engagements est conditionné par le respect de la partie en face. « A Monsieur Succès Masra de respecter ses engagements pris. Nous, on va respecter nos engagements », a-t-il sommé.
« Nous sommes un État responsable, un gouvernement responsable et des hommes politiques qui prennent la mesure de leurs responsabilités », a-t-il déclaré en précisant que l’accord de Kinshasa est un signal vers le retour à l’ordre constitutionnel.
C’est dans ce sens que l’accord dit de Kinshasa est signé. Pour le ministre Koulamallah cet Accord participe essentiellement de la volonté du chef de l’État qui veut en finir avec la division, les déchirures qu’a connues le Tchad depuis plusieurs années. « Nous voulons faire venir non seulement Les Transformateurs, mais d’autres opposants qui éventuellement se retrouveront dans quelques jours qui suivent et vont rentrer définitivement au pays”, renchérit Koulamallah qui selon lui, à la veille du référendum, « nous ne voulons laisser aucun Tchadien au milieu et au bord de la route ».
« L’accord de Kinshasa n’est pas destiné à régler le sort du président des Transformateurs, mais plutôt de servir tous les Tchadiens”, a-t-il annoncé avant d’affirmer que les défis sont nombreux et que le gouvernement tchadien est au début de la mission de construction de cet Etat de réconciliation et de paix.
Les évènements du 20 octobre 2022
Abordant la question des victimes du drame d’octobre 2022, le ministre de la Réconciliation nationale, Abderaman Koulamallah a souligné une éventuelle réparation au profit s victimes à travers un fonds national de la paix. Il a signifié que les gens peuvent demander de réparation civile que l’amnistie ne peut pas effacer. “Si quelqu’un se sent lésé de façon civile, il peut poursuivre le concerné. Mais s’il veut poursuivre sur le plan pénal, il n’aura plus la possibilité de le faire”, a-t-il expliqué.
Reconnaissant qu’il y a eu des morts, aux événements du jeudi noir, le ministre a souligné que dans le fonds national de la paix ils peuvent faire ce qui est à leur pouvoir. « Justement, le rôle du fonds national de la paix est de venir au secours des personnes victimes des drames. Nous sommes sensibles aux douleurs et aux désespoirs des gens“, s’est il exclamé.