Politique: « sans le DDR, l’organisation du référendum et des élections futures ne seront ni crédibles ni réalisables », Dr Timan Erdimi
L’ancien chef de maquis er prisonnier de cousin feu Idriss Deby Itno, Dr Timan Erdimi et président de l’Union des Forces de la Résistance (UFR), dénonce à travers un point de presse le retard dans le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) consigné dans l’accord de paix de Doha ainsi que sur les résolutions du Dialogue National Inclusif et Souverain, qu’il estime être entachés d’irrégularités.
Dr Timan Erdimi est l’un des principaux signataires de « l’accord de Doha » ce qui a permis son entrée dans le gouvernement poste dialogue national inclusif et souverain. Il réitéré l’engagement de son mouvement (UFR) en faveur de la paix au Tchad. Pour lui « l’Accord de Doha et le Dialogue National Inclusif et Souverain ont été élaborés dans un esprit de réconciliation et de compromis. Après une année de retard dans l’exécution de l’Accord de Doha, Timan souligne l’absence de mise en place du Comité de concertation et de Suivi de la mise en œuvre de l’Accord de Doha (CCSM-AD). Créée dix mois après la signature de l’accord de Doha, la Commission Nationale chargée de la mise en œuvre du Programme DDR n’offre aucune opportunité de dialogue avec les différentes instances concernées au sujet des annexes qui devraient être intégrées à l’Accord, rélève Dr Timan Erdimi.
« L’Accord de paix de Doha a une dimension plus militaire que politique, mais malheureusement, aucune mesure militaire n’a été mise en œuvre. À notre avis, sans le DDR, l’organisation du référendum et des élections futures ne seront ni crédibles ni réalisables », déclare le président de l’UFR. Selon Timan, la mise en œuvre du processus DDR ne doit pas être unilatérale, mais devrait impliquer toutes les parties concernées. Il appelle les partenaires du Tchad à soutenir le processus du DDR de manière objective, inclusive et consensuelle. Timan indique que le financement du processus ne devrait être envisagé qu’une fois qu’une feuille de route claire et concertée aura été élaborée.
Dans le souci de conduire la suite de la transition au bon port, le président de l’UFR rappelle les autorités de la transition aux respects des termes de l’accord de Doha et demande la relance de dialogue avec les groupes armés non-signataires de l’Accord de Doha seule condition de faire taire définitivement les armes. Dr Timan demande aussi la mise en place d’un cadre formel de discussion entre les autorités de la transition et les politico-militaires.