Education: Moussa Kadam recule sur l’instauration des frais d’inscription
Conduit dans les erreurs dans une déclaration hâtive à la veille de la rentrée administrative 203-2024, le ministre de l’Education nationale, Moussa Kadam fait un vol de face sur ce qu’il a annoncé comme les frais d’inscription des élèves des établissements publics.
Dans sa déclaration du 14 septembre 2023 pour annoncer la rentrée administrative le ministre de l’Education nationale, Moussa Kadam avait fixé des frais d’inscription des élèves en fonction de l’enseignement et de la zone géographique. Pourtant l’école tchadienne est gratuite selon la loi n°16 de 2016 portant orientation du système éducatif tchadien.
Lors d’une rencontre avec les promoteurs d’établissements publics et privés, le 20 septembre à N’Djamena, Moussa Kadam fait un vol de face pour dire que l’école tchadienne est gratuite et c’est conformément à la Constitution et à la loi, « l’enseignement est gratuit » au Tchad et qu’il « n’a jamais été question d’instaurer des frais scolaires ».
Selon Kadam c’est pour le bon fonctionnement des établissements scolaires que son déplacement et la Fédération Nationale des Associations des Parents d’Elèves du Tchad (FENAPET), ont convenu d’harmoniser les contributions des parents, cette année. Il attire l’attention de chefs d’établissement sur la gestion de ces ressources mobilisées par les parents. Ces ressources, dit-il, doivent servir au fonctionnement des établissements scolaires. A cet effet, il informe du renforcement du Comité de Gestion des Etablissements Scolaires (COGES). Tous les établissements doivent désormais disposer de COGES, dit-il.
La question que l’on se pose, qui a conduit Moussa Kadam dans les erreurs ? Où vouloir tout réorganiser Kadam marche les lois pour ses siennes en fixant les frais de la scolarité des élèves des écoles publiques sans tenir compte de la gratuité de l’école tchadienne garantie par la constitution et la loi n°16 de 2016 portant sur la réorientation du système éducatif tchadien.