TROPICAL INFO

Depuis la dernière manifestation sanglante du 20 octobre 2022, les autorités de transition tchadienne ne sont plus sur la voie de la démocratie. Toutes les demandes de marche pacifique sont interdites. Mais pour quelle fin ces interdictions ?


Les Transformateurs et la plateforme Wakit Tama sont les seuls à tenir devant le pouvoir de Deby père et Deby fils. Ils ont laissé des traces ineffaçables sur la scène politique tchadienne. Depuis la dernière marche du 20 octobre, le Tchad a rompu avec le processus de la démocratie sous la transition que dirige le fils héritier du régime Deby.


A l’intérieur du pays le ton politique ne donne aucun espoir. Toute voie vers une quelque manifestation est systématiquement interdite. Le cessez-le-feu consigné dans l’accord de Doha n’est plus respecté. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby déclare la guerre aux groupes rebelles non-signataires de l’accord de Doha notamment le FACT et CCMSR. Les partis politiques et la société civile ne peuvent plus sortir pour exprimer leur mécontentement. Les principaux partis politiques de l’opposition sont entrés dans la mangeoire. Bref tout est mis dans un coffre-fort.


Dans la première phase de la transition de 18 mois, le pouvoir de Mahamat Idriss Deby a tout vu. Il a ouvert une voie d’expression à toutes les corporations à travers des marches pacifiques, des sit-in, manifestations… Mais pourquoi cette voie est-elle fermée ? De quoi ont-ils peur ? Du parti Les Transformateurs ou de Wakit-Tama ? Des interroges que seuls les autorités de transitions pourraient répondre.


Tout compte fait, le président de transition et son gouvernement doivent savoir tirer des leçons pour rouvrir la voie à la démocratie. Car en démocratie le contre-pouvoir est un baromètre.

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