Découverte : Lara, un village abandonné
Lara, un des villages de la sous-préfecture de Mballa-Banyo est créé en 1818 par un groupe de personnes venu de Benoye département de Ngourkoso, province du Logone Occidental. Lara signifie, « village de Fers ». Ce village regorge d’énormes richesses mais, abandonné par les siens.
Situé environ 45 km au Nord-Est de la ville de Moundou, Lara est selon sa légende une terre de fers qui a produit des hautes personnalités. Malgré tout, ses ressortissants l’ont délaissé. Une chose fait sa force. Ses habitants se donnent la main pour faire décoller leur terroir.
Djim de Lara, l’incontournable du village et le secrétaire du chef de ce village, est l’un des piliers visionnaires pour tous projets de développement. Les habitants de ce village vivent de l’agriculture, l’élevage, la pêche et le commerce. Ils ont une culture naturelle. Les filles et fils de ce terroir sont dociles, aimables, accueillants…
Lara fut reconnu officiellement comme un village en 1922 par les colons avec pour chef Moudji Laoudoumaye. En 1958, il a vu naître sa toute première école. En cette date à nos jours, il compte sept (07) écoles primaires dont une officielle, six communautaires et un collège tous en état lamentable. L’école officielle, est un effort considérable de la population. Construite sur une superficie de 180 mètres carrés, le bâtiment renferme 4 salles de classe et un bureau.
Limité par les moyens financiers, le bâtiment demeure inachevé au niveau de chainage. Malgré cela, les élèves y étudient. Trois camps de lecture pour les enfants du primaire ont été créés par la World Vision.
Ses potentialités économiques et socio-culturelles
Sur le plan économique, le village Lara a un marché hebdomadaire qui se tient chaque jeudi. C’est une des sources de revenus pour cette localité. Le village dispose de trois grandes forêts communautaires, d’un marigot du nom Man-doul, une Marre du nom Mara. Lara est compté dans la zone pétrolière. Actuellement, il y a des puits pétroliers déjà repérés par le gouvernement et d’autres recherches en cours.
En santé, la population s’est battue pour construire un centre de santé et l’équiper. Cette localité accorde aussi une place importante à la religion. Elle compte neuf (09) églises (EET, catholiques et ACT).
Administrativement, le village compte 16 584 habitants avec 22 carrés. Ce gros village a un mini château et quelques forages manuels, un cimetière communautaire.
Ses difficultés sont légions
Ce village, malgré tous ses efforts pour améliorer la qualité des services sociaux de base (éducation et santé), il fait face à beaucoup de difficultés. Les bâtiments scolaires restent délabrés. Manque de personnel soignant qualifié, l’absence de maternité, manque de points d’eau dans le centre de santé. L’accès à l’eau potable demeure une préoccupation capitale pour cette population d’environ 16 584 âmes.
Face à ces difficultés, les autorités du village de Lara, appellent le gouvernement de transition, des ONG et les gens de bonnes volontés à les secourir pour achever la construction du bâtiment scolaire, construire un château d’eau au centre de santé, doter les écoles de table-bancs et supports pédagogiques, envoyer les enseignants et personnels soignant, doter le centre de santé des médicaments…
De retour de Lara, Gong-Kadba Aristide
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