TROPICAL INFO

Suite aux événements tragiques qu’ont connu les tchadiens le jeudi 20 octobre dernier, la coordination citoyenne wakit était empêchée d’exercer ses activités. Ce jour 29 mai, elle a animé une conférence de presse pour annoncer la reprise de ses activités à la bourse du travail.

le cahier de charge de ladite coordination, n’est pas d’exercer la violence mais, au contraire de dénoncer tous les maux que vivent la population. Elle est loin d’être un parti politique comme le pense le gouvernement de transition, a indiqué Adoum smayine.

La situation politique actuelle du Tchad inquiète la coordination et après ces sept, mois qui sont pour elle, un recul pour observer, analyser, consulter certains acteurs de la vie politique afin de comprendre les perspectives qui s’offrent au Tchad à l’issue de la 2 ème transition, s’explique-t-elle.

Selon la coordination, il est clairement établi que les élections, référendaire et présidentielle, dans la situation actuelle ne réunissent pas suffisamment les conditions de transparence et d’inclusion pour être crédibles. Les organes de transition à savoir le gouvernement et le conseil de transition nommés par le Président de Transition ainsi que toutes les autres institutions encadrant les élections telles que la Cour Suprême, le CONOREC (et dans les mêmes conditions à la future CENI) ne reposent sur aucun principe de légitimité, de représentativité et d’inclusion.


Elle continue de dire que le processus de transition est pris en otage par la junte, le MPS et leurs affidés et trouve que l’avenir est incertain si le peuple ne s’implique pas et la communauté internationale ne joue un rôle plus engagé. Elle apprécie et encourage la position qu’a pris l’Union Africaine de son opposition à toute candidature des dirigeants de transition aux prochaines élections. Pour wakit tamma, l’UA prend enfin ses responsabilités en main, mais reste à poser des actes concrets. Pour la coordination, les dirigeants en question entendent enfin raison.


Wakit tamma n’a pas perdu de vue des massacres des innocents depuis la prise de pouvoir de la junte. « les massacres se généralisent et s’amplifient dans les différentes provinces sous le narratif du conflit éleveurs-agriculteurs. On peut compter pour s’en plaindre Kouribougoudi, Sandana, Mangalmé, Gounou-gaya, Kyabé et aujourd’hui le Mont de Lam, le Mandoul pour ne citer que ceux-là. Chaque conflit est atypique dans son genre. Le mode opératoire de ces massacres sont différents de ceux connus jusqu’à présent.


Les armes de guerre sont détenues par les uns mais elles sont interdites aux autres, les services publics de sécurité n’interviennent pas sinon prennent fait et cause pour ceux qui détiennent ces armes au détriment de leur victimes, le pillage systématique du bétail, et l’incendie des villages. Vieillards, femmes et enfants ne sont pas épargnés des massacres, la situation sécuritaire se dégrade chaque jour et plus, martèle-t-elle.


La coordination de wakit tamma a pointé du doigt la gouvernance socioéconomique qui est aussi catastrophique. La pénurie du carburant ainsi que l’inflation généralisée des prix de tous les produits, y compris ceux des denrées alimentaires de première nécessité comme les céréales et l’huile de cuisine. Aussi l’électricité et l’eau sont quasiment supprimées de la consommation des tchadiens.

Parallèlement dit-elle, on voit surgir un affairisme d’État au plus haut niveau. Il est permis de s’interroger si l’autorité suprême est encore la gardienne des intérêts communs des populations tchadiennes? S’interroge-t-elle.

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