Société: affaires de feue Abeguelaye, des nouvelles révélations secoue la famille
Dans une affaire qui secoue encore les consciences, de nouveaux éléments glaçants viennent relancer l’enquête sur l’assassinat de Damaris Adeguelaye, survenu dans la nuit du 31 janvier 2025. Son neveu, Adeguelaye Silas, brise le silence et désigne formellement son cousin Koumadou Yang Dival Banda comme le principal instigateur de ce crime odieux. Un témoignage poignant, transmis par les procès-verbaux des Officiers de Police Judiciaire, met en lumière l’implication présumée d’un proche de la victime dans ce drame familial.
Le témoignage accablant de Silas Adeguelaye contre son cousin Koumadou Yang Dival Banda.
D’après les déclarations consignées dans les procès-verbaux parvenus à notre rédaction, Adeguilaye Silas, neveu de la défunte, affirme que son cousin Koumadou Yang Dival Banda, également parent de la victime, serait le véritable commanditaire de l’assassinat. Il décrit avec émotion le lien de proximité qui unissait Koumadou à sa tante Damaris, chez qui il résidait à Gassi, tout en menant en secret des activités douteuses.
Adeguilaye Silas évoque des souvenirs troublants de visites régulières de Koumadou Yang Dival Banda à leur domicile familial à Walia, souvent après les cours. Ce dernier, alors élève au lycée technique industriel, portait systématiquement un sac à dos contenant, selon le témoin, de la drogue, des objets tranchants de grande taille, des cigarettes et un trousseau de clés. Ces détails, apparemment anodins à l’époque, prennent aujourd’hui un tout autre sens dans la lumière des événements tragiques.
Le témoignage d’Adeguelaye Silas prend une tournure plus sombre lorsqu’il révèle que son cousin l’aurait approché pour rejoindre un réseau de malfaiteurs opérant à Sabangali et Chagoua. Ce groupe, spécialisé dans les braquages nocturnes, se réunissait régulièrement au bord du fleuve Chari. La veille du drame, Koumadou aurait annoncé à Silas qu’une « grande opération » était prévue dans la nuit, sans pour autant en préciser la cible. Le soir même, il regagnait précipitamment le domicile familial à Gassi.
Quelques heures plus tard, aux alentours de minuit, la famille recevait un appel dévastateur de la domestique annonçant l’assassinat de Mme Adeguelaye Damaris. Selon Silas, ses parents lui ont rapporté que c’est Koumadou lui-même qui aurait ouvert le portail de la concession pour permettre à ses complices d’exécuter leur macabre dessein. Une trahison insoutenable qui continue de hanter le jeune homme, profondément meurtri par la perte brutale de sa tante.
Aujourd’hui incarcéré à la maison d’arrêt de Klessoum, Koumadou Yang Dival Banda tenterait encore d’entrer en contact avec Silas, espérant obtenir des nouvelles de l’évolution judiciaire du dossier. Mais ce dernier, blessé et indigné, refuse catégoriquement de répondre. Son témoignage courageux, transmis aux autorités, pourrait marquer un tournant décisif dans la quête de justice pour Damaris Adeguilaye, dont la mémoire réclame aujourd’hui réparation et vérité.
L’Opinion