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Bessada : les femmes plaident pour un centre de formation pour les jeunes filles

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Dans le canton de Bessada, la jeunesse représente plus de 87% de sa population dont 70% des jeunes filles. Ce qui est une richesse et une opportunité pour faire décoller le canton. Mais à travers toute la sous-préfecture de Bessada, il n’y a aucun centre de formation pour les jeunes. Une situation qui appelle à plus des engagements pour cette jeunesse qui se déserte pour des zones aurifères et exode rural.


Connu pour sa pratique d’agriculture, la sous-préfecture de Bessada n’a pas d’autres activités pour maintenir ses bras valides sur place pendant la saison sèche. Cette jeunesse fait la force du canton qu’il faut valoriser mais malheureusement aucune structure de formation n’est construite dans cette localité qui a produit le premier président du Tchad « Ngarta Tombalbaye ». « La population du canton Bessada est à majorité jeune. Cette tranche de la population fait la force du canton qu’il faut être en bonne collaboration. La population dont je suis plus en collaboration, c’est la jeunesse », dit le Chef de Canton Yadjingué Guideina Nambissangar.


Pour la présidente de l’association des femmes de Bessada dénommée « Dian Madjibé », ce qui leur préoccupe c’est de trouver un centre de formation et de récupération des jeunes surtout les filles-mères issues des mariages précoces. Ce qui pourrait selon elle freiner le départ massif des jeunes dans les zones de l’orpaillage, arrêter l’exode rural et limiter les mariages précoces. « Bessada est une grande sous-préfecture mais elle manque des centres pour récupérer les jeunes », déplore la présidente.


Selon la présidente de l’association des femmes Dian Madjibé, les filles-mères ont en majorité abandonné les cours dès leur première grossesse. « On a beaucoup des filles-mères qui ont besoin des formations mais manque des centres. Nous n’avons pas des moyens pour les soutenir à continuer avec leur cursus scolaire. Ce que nous demandons si les bonnes volontés peuvent nous aider à avoir un centre de formation pour ces filles », lance la présidente.


Yamingué Djiraita représentant des jeunes de Bessada déplore le manque d’activités pour les jeunes après les récoltes. Selon lui, après les récoltes les jeunes n’ont aucune activité qui puisse les occuper, ce qui les pousse à se lancer dans le banditisme, aller en exode rural ou dans les zones d’orpaillage. « Nous demandons au gouvernement, les ONG, les bonnes volontés à nous créer des centres de formation et d’apprentissage des métiers en couture, maçonnerie, mécanique, électricité… pour maintenir nos jeunes sur place », lance-t-il.

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