Éditorial : à quel jeu joue le ministère de la fonction publique ?
Le problème de l’emploi ou d’entrée à la fonction publique au Tchad est une denrée rare pour certains et une manne pour d’autres. Dans un passé récent, le ministre de la fonction publique dit qu’il n’y a plus de place à la fonction publique pour les jeunes. Pourtant, il y a certainement un petit jeu qui se joue. On ne tient plus compte des années de diplômes des gens pour les intégrer. Mais on voit le côté lien et relation.
S’il s’avère que l’on devrait tenir compte des années des diplômes, on aura pas beaucoup de lauréats qui sont en train moisir des années à la maison, pendant que leurs dossiers dorment tranquillement à la fonction publique. Certains lauréats qui ont les leurs biens placés, quelques fois étant sur les bancs d’études encore sont déjà intégrés.
Le même ministre qui a dit haut et fort qu’il n’y a pas de place à la fonction publique, revient lors du forum national d’entrepreneuriat pour annoncer que la porte de son ministère est ouverte pour le recrutement, quel paradoxe ? C’est une manière d’en dormir les jeunes ou bien c’est quoi l’idée du ministre ?
Pour preuve, le personnel éducatif est sous effectif dans tout le Tchad. Les lauréats de l’éducation, les universitaires diplômés sont à la maison, sous les neem en train de jouer aux cartes, boire de la billie (alcool local), certains s’adonne à des activités criminels. Et il y a certains établissements qui n’ont pas d’enseignants pour encadrer les enfants.
Chaque année, dans certaines régions du pays, les établissements publics, plusieurs écoles se ferment parce qu’il manque des enseignants. Comment la fonction publique s’arrange pour dire qu’il n’y a pas de place pour les jeunes ? Maintenant qu’il annonce l’ouverture des portes, pourrait-il répondre aux cris du ministère de l’éducation pour intégrer les lauréats des écoles professionnelles et universitaires afin de résoudre ou améliorer le problème de l’éducation tchadienne? Qui vivra verra. Bonne attente aux lauréats.