N’Djamena : Orientation scolaire des enfants doit commencer à partir de la naissance
Cinq (5) imminents panelistes ont animé une causerie débat hier, vendredi 27 septembre 2024 dans la salle multimédia du CEFOD à N’Djamena pour aider les jeunes à faire le choix de leur métier. C’est une causerie relative à l’orientation scolaire des enfants. Cette causerie débat a été modérée par le Directeur Général du CEFOD, Dr Ludovic Lado.
Placée sous le thème : « Regards croisés sur l’orientation scolaire et professionnelle dans l’éducation au Tchad », cette causerie débat est une initiative du CEFOD (Centre d’Etude et de Formation pour le Développement) au Tchad en partenariat avec l’Union Européenne, représentée par Mme Sonia Jarosova.
Ronel Ngarasstam Frolance, étudiante en 3e année en droit au CEFOD Business School s’est partagée son expérience de l’orientation scolaire sur le choix de filière. Elle encourage chaque personne à soutenir les jeunes dans leur quête d’orientation en les offrant un espace de liberté de choix de leur voie pour leur épanouissement sans aucune pression.
Mbaidedji Ndjenodji Frédéric, journaliste et directeur agro-prenneur, en sa qualité de parent d’élève dans cette causerie débat, a souligné que l’orientation scolaire est quelque chose de très important pour le devenir des élèves qui sont appelés à être des futurs cadres du pays. Selon lui, si ces enfants ne sont pas orientés à la base, ils vont rater leurs objectifs dans la vie socio-professionnelle. C’est pourquoi il appelle ses amis parents à s’impliquer dans l’orientation de leurs enfants dès la naissance en faisant régulièrement leurs suivis. Il les demande d’être attentif sur les performances de leurs enfants tout en les posant des questions sur ce qu’ils aimeraient faire dans leur vie, de les écouter et de les conseillers pour aider à les réorienter.
Frédéric a prédit que : « Si y a démission de la part des parents, il y a de risques que les enfants ratent leur orientation scolaire ». Ce qui fait que aujourd’hui, on a un nombre important des diplômés sans emploi qui ne savent quoi faire, pourtant ils ont de potentialités, poursuit-il.
La Proviseure du Lycée Féminin de N’Djamena, Mme Hassan née Fatimé Koutou, a son tour s’est entretenu avec l’assistance sur l’expérience de l’orientation scolaire dans son établissement et les défis à relever. Pour elle, l’orientation scolaire doit prendre en compte les désirs de l’élève, ses passions et ses bagages intellectuels mais aussi les ressources.
Quant à Bemangassou Kadir Grégoire, Conseiller d’orientation scolaire, en ce qui concerne l’orientation, c’est placer quelqu’un dans une bonne route. Certaines orientations se fait par suivisme, d’autres par des notes. Or les notes sont subjectives car il se pourrait que l’élève à triché. Il renchérit que pour un enfant qui veut devenir un ingénieur agronome sans mettre pied au champ ou celui qui a un problème de visuel et veut devenir pilote. Ceux là demandent une bonne orientation.
L’intervention de Kemgobaye Melchie, psychologue à la direction de l’évaluation et de l’orientation scolaire représentant le secrétaire général adjoint du ministère de l’éducation nationale et de la promotion civique, s’est axée sur les aspects institutionnels, les défis et les limites. Selon lui, la loi 16, section 2, article 27, aliénas 2 a donné l’opportunité à tout tchadien à faire l’orientation de sa carrière ou de sa formation.
Lorsqu’une orientation est mal faite, cela crée de dégâts pour l’enfant. Les défis, lorsqu’il y a insuffisance des enseignants qualifiés , manque de moyens pour accompagner l’enfant dans sa formation ou l’élève même est brute. C’est difficile de faire une bonne orientation.