Éducation: le centre Koulsy Lamko un refuge pour les candidats au bac
Depuis que certains établissements scolaires sont en vacances, les élèves qui préparent le baccalauréat 2024 prennent en otage le Centre culturel Koulsy Lamko de la Compagnie Hadre Dounia le matin pour les cours de soutien prépa-bac.
C’est depuis 6 ans que le centre accompagne chaque année des milliers des élèves des classes de terminal A, D, C et G à préparer les examens de baccalauréat.. « Nous avions rencontré le doyen Ali Rabé, l’un des rares professeurs en math-physique-chimie de nos jours. Il travaille avec les A, D et C. Une initiative gratuite aux élèves qui ne peuvent pas payer les cours de soutien organisés dans les établissements et certains centres payants », note le Directeur du centre Jean Kevin Ngangnodji alias Hadre Dounia.
Le centre utilise à 98% les vieux enseignants à la retraite qui ont de l’expérience et surtout la pédagogie de transmettre le savoir avec plein d’amour. Ces cours sont gratuits et ça trainent les élèves de partout à la recherche du plus pour affronter normalement les examens. « Une bouffée d’oxygène pour les jeunes et adolescents qui préparent l’examen du baccalauréat », renchérit Hadre Dounia.
Même les nuits, les jeunes prennent d’assaut le centre culturel koulsy lamko de la compagnie question de bénéficier d’un cadre adapté pour lire, réviser et travailler en groupe et surtout être booster par les enseignants pour affronter le Bac. « A 21h, le groupe électrogène est démarré, une fouille s’effectue à l’entrée pour les élèves », explique le Directeur.
Les fouilles permettent de saisir les alcools frelatés, les cigarettes et autres objets tranchants. Sous la conduite des pairs éducateurs du dit centre, à 22h, les portes sont fermés plus de sorties et d’entrée.
Une méthodologie s’impose
Les révisions commencent par série et sont repartis dans les salles voire dans la cours du centre. Une heure de pause est accordée aux jeunes par nuit pour le repos avant la reprise pour finir sous la supervision des pairs éducateurs et les encadreurs. « Ceux qui se fatiguent, s’arrangent à se reposer avant de se relever pour continuer la veillée », souligne un encadreur.
A 5h, les portes sont ouvertes pour le retour des jeunes à la maison. Au plutard 9 heures, certains reviennent pour des révisions avec les enseignants par contre d’autres se reposent au centre et attendent les cours de 9h pour continuer avant de rentrer une fois. « On remarque surtout plusieurs élèves des écoles publique qui sont en retard des cours dus aux multiples grèves », explique l’un des professeurs.
« C’est l’unique dans ce pays et il faut encourager des telles initiatives. Les élèves sont très heureux de ces cours et surtout du cadre qui les permettent de se perfectionner pour affronter les examens du baccalauréat. Il faut remarquer avec les coupures répétitives, les élèves trouvent un cadre avec des lumières pour travailler en dehors des dangers des rues sous les lampadaires car ces derniers temps les agressions sont partout dans certains quartiers surtout reculés. Il faut souligner aussi que le centre fonctionne compte sur les bonnes volontés pour faire mieux à l’avenir », rassure le Directeur Jean Kevin Ngangnodji.
Une œuvre de longue date
C’est depuis 6ans que la compagnie Hadre Dounia à travers son centre culturel Koulsy lamko organise des cours de soutien gratuitement aux élèves. Ces cours commencent dès le 15 février et prennent fin à l’approche du baccalauréat par rapport au calendrier fixé par l’ONEC. Plus de mille quelque jeunes de différentes série à savoir, A, D, C et G1, G2 et G3 participent chaque année à ces cours de soutien gratuit.
Il faut noter que ses cours sont financés par la Compagnie Hadre Dounia en collaboration avec les enseignants en retraites qui veulent être utiles pour leurs pays. Ces cours regroupent les jeunes élèves de différents arrondissement de N’Djaména ainsi que ceux qui viennent de Koundoul, Klessoum et Lamadi à la recherche d’un plus pour affronter les examens.
Le brassage
C’est aussi un lieu de brassage et surtout d’échanger entre les jeunes. L’Etat doit encourager des telles initiatives qui œuvrent dans le sens de l’encadrement des jeunes. Pour le promoteur, Jean Kévin Ngangnodji alias Hadre Dounia, c’est avec beaucoup de difficultés qu’ils réalisent ces activités « mais la motivation des élèves qui viennent de partout et de plus loin nous encourage à ne pas baisser les bras car un jour viendra où les gens viendront en aider pour approcher de plus des jeunes dans différent arrondissement », se réjouit le promoteur du centre culturel Koulsy Lamko.