Éditorial : le salaire, l’armée et les charges de la présidence consument les finances publiques

Le groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), déterminé de voir le Tchad comme un pays respectable, fait de critiques constructives au pouvoir en place. Dans un mémorandum d’une quarantaine de pages, il analyse et propose des pistes de solutions.

D’après le GCAP, l’économie du pays piloté par le plus vaste et pompeux ministère de Finances, de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale n’est réduite qu’à trois choses notamment le paiement de salaire, les dépenses militaires estimées à plus de 1/5 du budget soit 400 milliards et le paiement régulier du fonctionnement de la Présidence de la République qui se chiffre à des dizaines de milliards mensuels.

Pour GCAP, brandir ces points comme un grand exploit est une insulte financière. Car le paiement de salaire n’est qu’une mécanique de programmation déjà indexée sur les recettes traditionnelles, qu’aucun ministre de finances sérieux et respectable ne peut en faire un exploit ou un mérite. Finalement, dit-il « ce n’est rien d’autre qu’une économie de salaire et de l’endettement que pilote ce vaste ministère ».

Attirant l’attention du ministère de la communication, le GCAP indique la communication gouvernementale est une fonction centrale, mais , les ministres prennent leurs pages Facebook pour des pages officielles en délaissant les pages des ministères censées recevoir et publier les activités des ministres. Pire, une communication d’un ministère doit être traitée et diffusée en priorité par les médias de service public et non les réseaux sociaux, martèle -t-il.

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