Média : c’est fini, le désordre informationnel dans le paysage médiatique
Une rencontre de présentation et validation des données sur les journaux imprimés et les journaux en ligne a lieu ce jeudi 26 octobre 2023 dans la salle rouge de l’ONAMA. Cette organisation est l’initiative de la HAMA(Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel) afin de corriger le déséquilibres dans le paysage médiatique et le désordre informationnel.
Des journaux ayant obtenu leur déclaration de parution auprès du parquet d’une ville se retrouvent à imprimer leurs contenus dans une autre ou se muent, comme bien de pages Facebook personnelles, en journaux en ligne, sont en violation de la loi.
Selon le président de la HAMA, Abdéramane Barka Abdoulaye Doningar, Illégalement, des journaux en ligne se découvrent également télévisions numériques et d’autres n’existent que dans les téléphones et/ou ordinateurs de leurs promoteurs, qui, souvent, s’autoproclament directeur-fondateurs. II y a aussi des journaux qui ont pour directeurs de publication et/ou rédacteurs en chef, des journalistes pigistes. La HAMA entant que l’autorité administrative indépendante chargée de réguler les activités relatives à l’information et à la communication, par l’essence de son existence, les vérifiera et les confrontera aux dispositions législatives et réglementaires, puis prendra les mesures consécutives nécessaires, a-t-il souligné.
M. Abdéramane Barka poursuit que désormais, tout journal, imprimé ou en ligne, qui n’a pas de directeur de Publication et de rédacteur en Chef formé en journalisme avec niveau Bac+3 ne peut prétendre à une existence légale. Ce journal subira toutes les conséquences d’une usurpation de titre et, en conséquence, les membres de sa rédaction ne peuvent prétendre à la qualité de journaliste professionnel, de collaborateur, de pigiste ou de correspondant de presse. Tout journaliste non salarié, permanent ou pas, ne peut aussi prétendre à cette qualité, précise t-il.
Le président a martelé aussi que tout directeur ou co-directeur de publication qui refuse délibérément d’effectuer le dépôt légal après trois parutions et d’exécuter la mise en demeure adressée par la HAMA sera puni d’une amende de 100.000 à 1.000.000Francs CFA (article 73 de la loi 31).Le journal imprimé doit reprendre la procédure pour un nouveau récépissé de déclaration de parution, lorsqu’il n’aura pas paru durant douze (12) mois. Il en est de même pour tout journal en ligne qui aura arrêté de diffuser de l’information durant trois (3) mois, soit 90 jours (article 20 de la loi 31). En plus d’avoir un site dédié avec un hébergeur précis, il doit l’alimenter régulièrement, sans dépasser trois (3) jours de rupture. Toute parution d’un journal doit contenir, obligatoirement, les informations sur le nom du directeur de Publication, du rédacteur en chef, du nombre d’exemplaires tirés ainsi que le nom de l’imprimerie, sous peine d’une amende de 50.000 à 300.000 de FCFA contre l’imprimeur (article 18 de la loi 31).