Société : 20 octobre 2022, les tchadiens se souviennent des faits
20 Octobre 2022, 20octobre 2023, cela fait exactement un an que la manifestation contre le prolongement de la transition a tourné à un sanglant massacre des manifestants suivi de chasse à l’homme.
Ce jour 20 octobre 2023, marque l’an un des tristes événements dit « jeudi noir ». Après un an les rues de N’Djamena se souviennent de ces heures. Amga un jeune lycée de Gassi : « c’était une journée qui marquée à jamais », s’exclame-t-il. Pour ce garçon, c’est seulement ce jour qu’il a touché un cadre avec les mains.
Dans le 6ème arrondissement sur avenu Kondol de Moursal une quarantaine révolue n’a pu retenu ces larmes devant nous quand nous lui demandons que vous rappel la date du 20 octobre ? Difficile de retenir ses larmes. Pour elle, c’est ce jour qu’elle a perdu deux de ses frères et c’est un choc psychologique.
A Walia dans le 9ème arrondissement certaines familles sont restées toujours en deuil. L’image des événements sont présentes. Pour quelques personnes rencontrés, le 20 octobre 2022 est une date qui doit être célébrée à la mémoire des martyres de la démocratie.
Un tour dans le 3e,2e, 4e et 8e pour la même question mais la grande partie des personnes rentrées déclarent qu’ils n’ont pas suivi de près les événements du 20 octobre 2022. Toutefois les images des réseaux sociaux et sur quelques chaines de télévision sont choquantes. « 20 octobre ? C’est quoi, rien pour moi, car je n’ai pas vécu l’événement », explique Moustapha. Mais pour cette dame croisée non loin du rond-point « La fontaine », le jeudi 20 octobre 2022, est une journée où beaucoup des jeunes tchadiens ont trouvé la mort.
Les événements du jeudi 20 octobre 2022, sont inscrits à jamais dans les annales du Tchad. C’est l’une des dates tristes pour un bon nombre des tchadiens. C’est depuis cette date que toutes les manifestations sont formellement interdites. A ces événements plus de 300 jeunes selon l’opposition tchadienne ont été abattus par balles réelles, 518 blessés, 943 arrestations et 265 condamnations selon la commission nationale des droits de l’homme (CNDH).
Jusqu’à présent les rapports présentés par plusieurs organisations ne donnent un bilan exact des personnes tuées et disparues de ces événements. Les Etats-Unis insistent toujours sur la responsabilité des responsables et auteurs de ces tueries. Le gouvernement ne dit rien et continue de qualifier ces événements des insurrections.
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