Pala : les filles et femmes gouranes peuvent monter clando
Suite à la lettre des ressortissants gouranes dans la vile de Pala le 12 septembre 2023, interdisant aux calndo-mens d’offrir leurs services aux filles et femmes goruranes, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Pala, Mahamat Abdou Issa appelle les conducteurs des motos taxis à vaguer sereinement à leurs activités et à offrir leurs services à toutes et à toutes fille qui les sollicitent sans tenir compte des considérations ethniques ou religieuses, sans se laisser intimider par qui que ce soit.
Selon le procureur, la lettre a suscité à raison une vague d’indignation et de réprobation, car elle est irréfléchie, incongrue, divisionniste, nulle et de nul effet. Pour lui, il serait sage et responsable pour les signataires de la correspondance d’avoir une emprise sur leurs « propres » épouses et leurs progénitures, que de menacer les jeunes qui offrent leurs services, en toute responsabilité, à toutes et à tous de façon indistincte.
Le parquet met en garde les auteurs de cette missive qu’en cas d’agression d’un seul clando-man par un de leurs, ils seront tous arrêtés et jugés sans complaisance. Ainsi dit-il, la démarche entreprise par les signataires de l’écrit est constitutive des délits de menace et d’entrave aux libertés, punis par les articles 177, 339 et suivant du code pénal. « Elle appelle donc à des sanctions exemplaires ».
Arrestations des signataires
Le procureur précise que certains auteurs de la missive sont mis aux arrêts notamment Rozi Adoum, Mahamat Hamid, Younous Hamid et les autres sont dans le viseur de la police judiciaire à l’effet de les appréhender, les écouter sur procès-verbal régulier et enfin les déférer pour suite à donner. Pour le parquet aucune communauté n’est habilitée à édicter des normes si ce n’est les institutions investies de la puissance publique.
Mahamat Abdou Issa rappel que nul n’est au-dessus de la loi et force doit forcément rester à la loi. « Il est temps, grand temps que ceux qui pensent dicter leurs propres lois dans la province du Mayo-Kebbi Ouest en général et dans la ville de Pala en particulier se détrompent avant qu’il ne soit trop tard », prévient-il.
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