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Afrique : 2,8 milliards de dollars pour faire face aux effets du changement climatiques

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La banque mondiale évalue l’affaire climatique sur l’objectif internationalement convenu de 1,5° Celsius.
Premièrement, nous devons nous attaquer au problème de la dette de l’Afrique. La communauté internationale doit soutenir les pays en développement vulnérables aux prises avec des crises de la dette et leur permettre d’investir dans l’adaptation au changement climatique, la résilience et le développement durable. Pour parvenir à la viabilité de la dette, les pays en développement doivent diversifier leurs économies, négocier des accords de restructuration de la dette et assurer une gouvernance transparente et responsable. Les pays développés et les institutions financières mondiales, en particulier les 550 membres de la Glasgow Financial Alliance for Net Zero, pourraient appuyer ces efforts en fournissant un financement concessionnel pour les politiques d’adaptation au changement climatique.


Deuxièmement, les efforts en cours pour réformer le système des banques multilatérales de développement, notamment l’initiative « Feuille de route pour l’évolution » de la Banque mondiale, pourraient permettre aux banques multilatérales de développement d’aider les pays en développement à la vitesse et à l’échelle nécessaires pour atteindre les objectifs mondiaux de développement et relever des défis tels que le changement climatique, l’accès à l’énergie et la préparation aux pandémies. Ces réformes devraient également servir à orienter les ressources vers les prêteurs régionaux tels que la BAD et la Banque interaméricaine de développement.


Troisièmement, des investissements importants devraient être réorientés vers la transition verte, en mettant un accent particulier sur l’élargissement de l’accès des pays vulnérables au climat aux énergies renouvelables. À cette fin, les gouvernements africains pourraient lancer des programmes régionaux pour exploiter leurs ressources naturelles afin de produire de l’énergie propre.


Enfin, l’Association internationale de développement, le mécanisme de prêts bonifiés de la Banque mondiale, est devenue un outil crucial capable de fournir le niveau de soutien dont l’Afrique a besoin. L’IDA est déjà la principale source de financement concessionnel de l’Afrique et les pays africains représentent 75 % des engagements de l’IDA, de 34,2 milliards de dollars – soit 25,8 milliards de dollars – au cours de l’exercice budgétaire se terminant le 30 juin 2023.


Non contente d’être familière aux gouvernements du continent et de leur faire confiance, l’IDA amplifie efficacement les contributions des donateurs, une caractéristique particulièrement précieuse à un moment où les pays bailleurs de fonds sont soumis à des contraintes budgétaires. Nous espérons que l’appel lancé par le G20 et le Sommet de Paris en faveur d’une reconstitution ambitieuse de l’IDA se traduira par un soutien substantiel visant à relever les défis auxquels sont confrontés les pays bénéficiaires.


Malgré les défis considérables qui nous attendent, la mise en place d’une nouvelle architecture financière mondiale prête pour le climat reste réalisable. En travaillant ensemble et en veillant à ce que tous les pays paient leur juste part, la communauté internationale pourrait combler les divisions politiques et réaliser des progrès tangibles vers un monde habitable. Mais pour ce faire, nous devons maintenir la dynamique actuelle jusqu’à ce que nous atteignions notre objectif : permettre aux pays vulnérables au climat de parvenir à une croissance durable et résiliente.

Banque mondiale

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