Une grève générale des conducteurs des taxis et Mini-bus de transport en commun a totalement paralysé la ville de N’Djamena ce matin du jeudi 19 juin 2025. Depuis ce matin, les usagers ne savent à quel saint se vouer. Plusieurs activités sont sous le choc. Entre angoisse et colère, les habitués de transport en commun à N’Djamena sont contraints de faire de marche sur des dizaines de kilomètres pour joindre leur lieu d’activité.

Le mouvement est selon les conducteurs lié à l’augmentation abusive des prix des produits pétrolier: essence et gazoil et l’état dégradé des voies urbaines. Face à cette situation, les usagers sont contraints de trouver des alternatives. De Gassi dans le 7e arrondissement à Dembé dans le 6e arrondissement, les voies sont bourrées des piétons. « J’ai marché de Gassi jusqu’à Dembé », a témoigné une passante, visiblement épuisée. « Depuis Toukra au pont à double voie, j’ai fait à pieds », lancé Déné une vendeuse des fruits.

Entre le marché de la Renaissance (Dembé) et le marché à mil, certains travailleurs sont obligés de faire plusieurs arrêts pour joindre leur lieu de travail. « C’est pénible cette matinée », crache Hosana en partance pour grand marché. Lartel rebourse chemin contenu de la distance.  » Je ne peux aller au travail aujourd’hui », soupire-t-elle avant de demander aux gouvernements de revoir les prix des carburants pour faciliter les tâches aux travailleurs.

Du côté des syndicats, l’heure n’est pas aux discours. C’est l’action. Sans dire un mot, un responsable indique que le bilan sera fait dans l’après-midi. Si rien n’est fait du côté du gouvernement le mouvement va s’intensifier, prévient-il. Jusque là, le ministre du transport ne dit pas un mot.

À l’heure où nous mettons en ligne ces paragraphes rien ne rassure un lendemain meilleur. En attendant courage aux piétons pour finir leur journée.

Mourabé Kamdar