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Afrique: le REMAPSEN et Speak Up Africa renforcent la voix des femmes dans les décisions en Afrique de l’Ouest

A travers un webinaire de haut niveau sur le projet « Voix Essentielles » du mercredi 05 Mars 2025, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN), en partenariat avec l’organisation de plaidoyer Speak Up Africa (SUA) a échangé avec les femmes et les hommes des médias africains sur les pistes de contribution à la lutte contre les violences sur le genre.

Cette initiative, soutenue par la Fondation CHANEL, vise à renforcer la participation des femmes et des filles dans les processus de décision en Afrique en mettant l’accent sur la santé, les droits sexuels et reproductifs, et la lutte contre les inégalités de genre.

Dans un panel, composé d’experts et de leaders d’organisations de la société civile et des médias les échanges autour du projet « Voix Essentielles », ont permis d’aborder plusieurs questions enfin d’apporter des solutions

, a réuni Awa Yanogo, Chargée du Plaidoyer à Speak Up Africa, Anne Cécile Konan, Présidente de l’Union Nationale des Femmes Handicapées de Côte d’Ivoire (UNAFHCI), Fatimata Lamine Sy, Présidente de l’Association Sénégalaise pour l’Avenir de la Femme et de l’Enfant, et Armanda Sawadogo, Secrétaire Générale de l’Association de Soutien aux Enfants et Femmes Vulnérables au Burkina Faso. Une initiative pour combler le fossé de la représentation féminine Awa Yanogo a ouvert les discussions en présentant le projet « Voix Essentielles », une réponse à un constat alarmant : les organisations féminines à base communautaire, bien qu’étant très actives sur le terrain, sont largement sous-représentées dans les sphères de décision. « Ces organisations jouent un rôle crucial dans leurs communautés, mais leur voix est souvent absente des tables où se prennent les décisions qui les concernent directement », a-t-elle souligné.Armanda Sawadogo a ensuite partagé l’expérience de son ONG, l’Association de Soutien aux Enfants et Femmes Vulnérables au Burkina Faso.

Cette organisation vient en aide aux enfants abandonnés et aux veuves, offrant un soutien matériel, psychologique et éducatif. « Nous fournissons des produits de première nécessité, un accompagnement psychologique à des femmes victimes de violences basées sur le genre (VBG), et nous menons des campagnes de sensibilisation sur la santé sexuelle et reproductive dans les écoles », a-t-elle expliqué.

Un partenariat pour l’autonomisation des femmes Fatimata Lamine Sy a mis en lumière le partenariat entre son association et le projet « Voix Essentielles ». Ce partenariat se concentre sur des dialogues intergénérationnels, le leadership, la communication et la politique pour permettre aux jeunes femmes de prendre leur place dans les espaces de décision. « L’égalité des genres est essentielle pour un développement durable, mais les femmes et les filles continuent de faire face à des obstacles systémiques qui limitent leur participation », a-t-elle déclaré.

Un soutien significatif pour les organisations communautaires Le projet « Voix Essentielles » offre un soutien financier et technique aux organisations communautaires de base (OCBs) œuvrant pour l’amélioration de la condition des femmes et des filles. Ce soutien inclut un financement non restrictif, permettant aux organisations de couvrir non seulement les activités de terrain, mais aussi les coûts associés au plaidoyer, au renforcement des capacités et à la durabilité institutionnelle.

Les organisations ciblées doivent être actives dans des domaines tels que la santé sexuelle et reproductive, la lutte contre les VBG, le VIH/SIDA, la tuberculose, le paludisme, le changement climatique et la vaccination. Elles doivent également avoir au moins deux ans d’existence.Des résultats tangibles et une expansion prometteuse.

La première phase du projet, lancée en juillet 2021 au Sénégal, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, a déjà permis de mobiliser 38 organisations communautaires. Parmi les résultats notables, on compte la formation de 1 100 personnes, la mise en œuvre de 487 activités, et l’intégration de 27 femmes leaders dans des instances de décision publiques. Deux organisations burkinabè ont même obtenu des subventions du Fonds Mondial.

La phase 2 du projet (2024-2027) étend l’initiative au Togo et au Bénin, avec pour objectif de transformer les normes sociales et culturelles et de lutter contre les lois et pratiques discriminatoires. Dix organisations communautaires seront sélectionnées dans chaque pays pour recevoir un financement pouvant atteindre 9 000 000 F CFA par an, renouvelable pour une deuxième année.

Objectifs clés de la phase 2

La phase 2 du projet « Voix EssentiELLES » (2024-2027) vise à renforcer les capacités institutionnelles des organisations communautaires de base (OCBs) en améliorant les compétences de leur personnel pour des programmes plus efficaces. Elle soutient également leur développement organisationnel en favorisant la croissance et la durabilité à travers une meilleure planification stratégique, gestion financière et gouvernance. Par ailleurs, le projet mise sur une communication stratégique pour amplifier le plaidoyer et mobiliser les parties prenantes, tout en facilitant l’intégration des femmes dans les sphères de décision nationales, régionales et internationales, afin de promouvoir l’égalité des genres et l’équité en santé.Une vision pour l’avenirLe projet « Voix Essentielles » incarne une vision audacieuse pour l’autonomisation des femmes en Afrique de l’Ouest. En renforçant les capacités des organisations communautaires et en facilitant leur accès aux espaces de décision, cette initiative contribue à bâtir un avenir plus équitable et inclusif. Comme l’a rappelé Awa Yanogo, « la voix des femmes est essentielle pour transformer les sociétés et garantir un développement durable pour tous ».

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