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Tchad: Témoignage de la victime du viol par un Commandant d’un sous poste de police à N’Djamena

Dans la nuit du 15 au 16 janvier 2025, un commandant de sous poste de police d’Amtoukoui dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena a abusé d’une fille placée en garde à vue. La victime est âgée d’environ 20 ans. Propos recueillis par nos confrères de Tchadinfos.

C’était hier autour de 20 heures, c’est-à-dire dans la nuit du 15 au 16 janvier 2025, que mon ami, ma laissé un message téléphonique pour me dire d’aller prendre du jus au bord du goudron. De notre retour, mon ami qui voulait me déposer chez moi avant de continuer, avait emprunté la voie derrière le Lycée d’Amtoukoui. Nous avons été interceptés par la police qui était en patrouille nocturne.

« Nous sommes là pour mener des fouilles », a lâché un policier. Après la fouille, la moto de mon ami qui avait encore des emballages en plastiques, a été saisie, car il était interdit de circuler avec des motos emballées.

Mon ami, soucieux de me raccompagner à la maison, avait retiré la clé de la moto et nous avons fait chemin à pied. Malheureusement, nous avons été rattrapés par ces mêmes policiers, qui, cette fois-ci, avancent comme argument, le « Racolage », d’après eux.

Nous avons été conduits au sous-poste de Police d’Amtoukoui où mon ami a été directement mis dans le violon et moi assise sous la véranda.

J’avais demandé un appel téléphonique afin d’alerter ma maman de la situation, malheureusement, on m’a trainé jusqu’à 23 heures avant de me remettre le téléphone. A cette heure, je ne pouvais plus appeler ma maman, car elle a l’habitude de mettre son téléphone sur mode silencieux quand elle dort.

J’avait décidé d’appeler la petite sœur à ma maman qui est à Sarh à 23 heures pour lui faire part de ma situation afin de plaider à distance pour moi.

Au téléphone, le Commandant du sous-poste lui a demandé de verser une somme de 60.000 FCFA pour ma libération, mais après une négociation, il a fait une réduction et a demandé qu’on lui verse la somme de 25.000 FCFA par Moov Money.

La petite sœur à ma maman, qui résidait à Sarh, lui a fait comprendre qu’elle n’avait pas cette somme, mais qu’elle pouvait lui faire un transfert de 5.000 FCFA le lendemain matin, mais qu’on me raccompagne à la maison car je ne peux passer la nuit au sous-poste.

Le commandant a rassuré la petite sœur à maman que je serai en sécurité au sous-poste et que rien ne pourrait m’arriver comme il se faisait déjà tard.

Le commandant a, par la suite convaincu la petite sœur à ma maman afin de passer la nuit au sous-poste de police et rentrer tôt le lendemain matin.

Il (le Commandant), a ensuite envoyé l’un de ses subordonnés pour aller acheter de la boisson alcoolisée du nom « Vody ». Le subordonné, quant à lui, a ramené trois Vody, que le commandant m’a donné un, malheureusement, je lui ai dit que je ne consomme pas d’alcool.

Le commandant a demandé à son subordonné d’aller me ramener de sandwich accompagné du jus comme je ne consomme pas d’alcool. Chose qui a été faite par son subordonné.

Après avoir mangé le sandwich, le commandant m’a fait place, en donnant de la couverture et des oreillers.

Tard dans la nuit, à 1heure du matin, le commandant est venu se pointer sur moi et commence par me toucher. Je lui ai donc dit qu’est ce que vous faites monsieur le commandant ?

Il s’était jeté sur moi sur moi en me giflant et il a commencé à déchirer mes habits et mon dessous. Il m’a violé toute la nuit.  

Source : Tchadinfos

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